Aller au contenu

Page:Labé - Œuvres, t. 1-2, éd. Boy, 1887.djvu/375

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
149
NOTES.


qui figure sur les registres des taxes du quartier Confort en 1562 ; d’où il résulte qu’à cette date Louise était en possession de la fortune que lui avait léguée son mari.


P. 70, l. 16. — Et cependant outre « la jarretière d’un taffetas bleu renforcé et bien ample » qu’il nous raconte avoir obtenu de sa fiancée la permission de « deslier et prendre, » Gaspard de Saillans avait encore obtenu de sa dame un bouquet, « lequel bouquet, dit-il, serviroit et profiteroit plus beaucoup que faire ne pourroient les preservatifs et defensoires qui lui seroient baillés par les meilleurs médecins de ce monde à l’encontre des formidables et épouvantables dangers où nous sommes. » (Voir la note sur la famille de Bourges.)


P. 70, l. 18. — Puisque nous parlons de l’occupation protestante en 1562, signalons une délibération du 24 décembre ordonnant « faire ouverture de la rue de la Courdière tendant aux autres rues ouvertes au tenement du Plat, » et une autre du 19 janvier mentionnant également la « rue de la Courdière. » Dans le plan de Lyon, dessiné avant juillet 1559 d’après A. de Montaiglon (Revue des Sociétés savantes, t. VIII, p. 335). On voit très nettement indiquée la « rue Belle Courdière. » Ainsi, du vivant de Louise Labé, la rue qu’elle habitait n’était connue que par son surnom.

L’histoire de l’occupation de Lyon par les protestants est encore à faire, et ce sujet est de nature à tenter la plume de M. Raoul de Cazenove.


P. 72, l. 6. — Fils de Cherubino Fortini (mort en 1548) et de Cammilla di Amadio Giocondi (décédée le 21 mars 1563), Thomas naquit le 22 septembre 1512. Il avait deux frères, Paolo, le plus jeune, qui habitait Londres en 1560, et Girolamo, mort à Florence le 9 novembre 1591. C’est dans la fille unique de ce dernier, Cammilla, mariée a Benedetto di Giovanni Baldovineti que s’éteignit le nom et la famille des Fortini, ou, tout au moins, de la branche à laquelle appartenait l’ami de Louise Labé. Grâce à un legs que lui avait fait une certaine « Nicolle Cuindri dicte