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Page:Lacombe - La terre paternelle, 1871.djvu/64

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LA TERRE PATERNELLE

qui oserait espérer qu’il vive encore ? On a interrogé tous les voyageurs qui sont descendus : personne n’en a entendu parler ; et il n’y a plus aucun doute qu’il n’ait péri de faim et de froid dans l’expédition qui était allée à la recherche du capitaine Ross : il en faisait partie, comme vous savez. Ah ! si quelque chose pouvait me faire espérer de revoir un jour ce cher fils, ce serait de penser que le bon Dieu a eu pitié de moi, et qu’il aura exaucé mes prières, car lui seul connaît combien je l’ai prié souvent et bien longtemps pour…

Les sanglots l’empêchèrent de continuer.

– Allons, allons, la mère, consolez-vous. Tenez, je ne suis pas prophète ; mais je vous l’ai dit souvent, et je vous le répète encore, que Dieu est bon, qu’il se laissera toucher par vos prières, et qu’il vous rendra tôt ou tard votre fils.