12. - Le capitaliste ne se métamorphose pas en écureuil idéologique, tournant une roue qui ne meut que du vent.
13. - Il se soucie fort peu que les cieux racontent la gloire de Dieu; il ne recherche pas si la cigale chante avec son derrière ou avec ses ailes et si la fourmi est une capitaliste[1].
14. - Il ne s’inquiète ni du commencement ni de la fin des choses, il ne s’occupe que de leur faire rapporter des bénéfices.
15. - Il laisse les théologiens de l’économie officielle pérorer sur le monométallisme et le bimétallisme; mais il empoche, sans distinction, les pièces d’or et d’argent à sa portée.
16, - Il abandonne aux savants qui ne sont bons qu’à cela, l’étude des phénomènes de la nature et aux inventeurs l’application industrielle des forces naturelles, mais il s’empresse d’accaparer leurs découvertes dès qu’elles deviennent exploitables.
17. - Il ne se fatigue pas le cerveau pour savoir si le Beau et le Bon sont une seule même chose; mais il se régale des truffes si bonnes à manger et plus laides à voir que les excréments du cochon.
18. - Il applaudit aux discours sur les vérités éternelles,
- ↑ L’auteur de l’Écclésiaste capitaliste fait sans doute allusion à ces économistes, ennuyeux diseurs de billevesées, qui déclarent que le capital est antérieur à l’homme, puisque la fourmi, en accumulant des provisions, fait acte de capitaliste.