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Page:Laffitte - Le grand malaise des sociétés modernes et son unique remède.djvu/150

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évanouissement de la monnaie métallique, vie chère.

Il est une autre raison, toute-puissante, d’une activité économique intense. Tout le monde est d’accord que les pays se relèveront d’autant plus vite qu’ils produiront plus. Mais ce n’est pas assez de produire, il faut aussi vendre et, pour vendre, s’assurer des débouchés, car la surproduction, c’est-à-dire la production sans débouchés, n’engendre que désordre et danger.

Dans une intéressante étude sur le problème monétaire, M. Régis de Vibraye montrait récemment que le moyen le plus certain d’augmenter la production en France est la réfection là où elle est nécessaire, la remise au point un peu partout de notre outillage économique. Il faut, dit-il, s’ingénier à augmenter le rendement de l’usine d’abord, sa clientèle ensuite : perfectionner l’outillage pour obtenir des prix de revient moindres et, à personnel égal, une production plus forte ; développer les débouchés existants et ouvrir, si possible, des débouchés nouveaux.

Or l’outillage de l’usine française, ce sont nos ports, nos voies ferrées, nos canaux, nos installations hydro-électriques, nos hauts-fourneaux, nos fabriques de tout ordre. L’État doit laisser aux divers industriels le soin de perfectionner techniquement leurs exploitations

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