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LETTRES 1881-1882

changement d’atmosphère civilisée m’a retourné le cerveau comme on retourne une omelette. Et je note, je note toujours. Mais je n’écrirai jamais rien sur les gens que je vois en tant que personnes. Mais j’utiliserai mes notes psychologiques en les transposant.

La Princesse royale avait simplement mal aux yeux, un orgelet, pendant ces semaines. Mais maintenant on la voit sortir. Je vous félicite pour le Menzel qu’elle vous a envoyé.

À ce propos, les échos de Berlin m’ont appris que votre ami M. de Seckendorff faisait du paysage. Pourrait-on voir ?

J’ai été visiter une exposition dans la Commandantenstrasse : il y avait peut-être une ou deux bonnes toiles et un tableau sans valeur d’Eugène Chaperon fourvoyé là je ne sais comme.

Vous me parlez tant du Salon. Avec le Puvis, Renan, Blanche, Manet, Bonnat. Hélas ! Je n’en verrai que le catalogue illustré et c’est maigre, bien maigre.

Au revoir et merci de ne pas m’oublier et de votre bonne lettre.

Votre
Jules Laforgue.