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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/173

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LETTRES 1881-1882

reste. Chez moi les désirs ne viennent pas d’un trop plein de l’organisme ; quand je m’ennuie des heures, je me figure que j’ai des désirs, mais ce sont de faux désirs.

Et je m’embête, voilà.

Heureusement j’aime les vers, les livres, les vrais tableaux, les bonnes eaux-fortes, des coins de nature, des toilettes de femmes, des types imprévus… Bref, tout le kaléidoscope de la vie.

Mais on est fini et bien misérable au fond quand la vie n’a pour vous que l’intérêt d’un kaléidoscope, n’est-ce pas ?

Et puis : on ne sait rien.

Sur ce, adieu. Écrivez-moi.

Jules Laforgue.

Serez-vous à Paris en juillet et août ?