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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/231

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LETTRES 1881-1882

noirci. À Coblentz aussi, j’avais pas mal besogné, avec le Rhin en bas, piqué de lumières reflétées.

J’ai donc un nouveau petit volume de vers que je ne publierai pas plus que le premier, attendu que dans un an il me paraîtra aussi ridicule que mon premier m’apparaît maintenant, avec quelle intensité ! — Plus : J’ai terminé un roman, le sujet est très beau. Mais un premier roman ne peut valoir grand’chose. Aussi, j’en écris un second. J’ai une comédie en un acte, plus noire que les Corbeaux, mais qui ne doit pas être fameuse en réalité. Aussi j’en écris une seconde[1].

Plus : j’avais réuni des notes pour une étude courte mais supra-philosophique sur John Ruskin et le préraphaélisme ; mais on me dit que Chesneau est à la veille de publier un bouquin sur le même sujet.

Vous trouvez que je néglige la correspondance de la Gazette. Mais je suis ici à peine depuis vingt jours et il n’y a rien — rien que le Champigny de ces messieurs.

Après cela, il pleut un rude spleen sur Berlin. C’est le coup de feu, la Rhein-Macht. Je suis libre

  1. Du roman terminé et de la comédie « plus noire que les Corbeaux », rien ne nous est parvenu et il est probable que Laforgue les détruisit.