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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/232

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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

aujourd’hui, mais ce sera remplacé par d’autres ennuis.

On est toujours content de moi. Il paraît que je suis passé maître dans l’art de choisir les romans voulus et dans celui de faire des coupures. Seulement il paraît aussi que j’ai des jours bizarres, des jours où je lis très haut, d’autres où ma voix n’est qu’un souffle. Je réponds invariablement que — c’est la vie.

L’autre soir, je devais aller passer la soirée chez M. et Mme Bernstein, et j’ai été pris d’une rage de dents. Impossible d’y aller.

Vous ne publiez donc rien cette année ! Vous ne voulez pas vous enrôler dans la catégorie des forçats qui, comme Müntz, Mantz, Michiels, etc., publient quelque énorme machinette chaque Jour de l’an ?

Pourquoi ne feriez-vous pas une infidélité à votre Dürer pour écrire un livre qui n’a pas été fait et qui est si fécond (l’Impressionnisme), le public se ruerait dessus, ou bien dans la Gazette une belle étude sur Chifflart, le Michelangelino moderne français. Il y a tant de choses à faire ; ferez-vous un volume de vos dessins de His de la Salle ? Comment Bigot s’est-il donc introduit à la Gazette ? Ce cuisinier normalien qui nous la fait