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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/42

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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

lin. Il est 1 heure et je n’ai pas encore fait ma malle.

Des valets, des lumières, de larges escaliers blancs, des glaces. — Des glaces, de larges escaliers blancs, des lumières, des valets. Je n’ai pas encore eu un moment pour réfléchir. C’est heureux ; sans cela j’aurais des affolements charmants !

À une autre lettre des détails.

Jules Laforgue, près de S. M. l’Impératrice-Reine, Prinzessinen Palais, Berlin.

Une poignée de main, un bonjour, un air penché, une « intonation » et un sourire à Madame Mullezer[1] dont le salon me manque. J’en ai le cœur gros. Je l’aime tant.

À bientôt.

Je serre la main à M. Bellanger[2] dont le tableau vous a empoignés.

Jules Laforgue.
ex-diplomate.
  1. Mme Mullezer, à laquelle Jules Laforgue adressa plusieurs lettres charmantes que l’on trouvera plus loin, réunissait chez elle le dimanche, quelques jeunes gens épris de poésie et de musique moderne. Elle composait des poèmes sous le nom de Sanda Mahali : et l’on verra que Laforgue, qui éprouva pour elle un sentiment où la littérature et une certaine tendresse se mêlaient, fut amené à en corriger quelques-uns. Jules Laforgue avait été présenté à Mme Mullezer par M. Charles Henry, peu avant son départ pour l’Allemagne.
  2. Bellanger, peintre ami de M. Charles Henry, qui s’acquit un moment quelque renom par ses tableaux et sa contribution à des éditions illustrées d’œuvres de Zola.