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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/43

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LETTRES 1881-1882

VII

À CHARLES EPHRUSSI

Coblentz, mercredi minuit.
[30 novembre 1881.]
Cher Monsieur Ephrussi,

J’ai fait un excellent voyage, merci. Je suis arrivé à Coblentz mardi soir à 11 h. Une voiture m’attendait. Je suis très bien logé, très bien servi. J’ai vu M. de Knesebeck[1] ce matin. Il m’a parlé de vous. Il m’a présenté à 11 h. à la Reine. Je m’en suis bien tiré. J’étais assurément plus timide chez vous. Pourquoi ? Je suis encore trop ahuri pour me livrer à la psychologie de tout ce qui tourbillonne, valse et farandole dans ma pauvre tête.

On ne me laisse pas le temps de me recueillir, et par conséquent de m’effrayer. J’ai lu ce soir une

  1. Secrétaire de l’impératrice.