LE BAL DE L’OPÉRA
erlin, qui est encore une petite ville avec
un centre unique et une société fonctionnant
régulièrement, a quatre bals fixes par hiver : le
Subscriptionsball, — bal de l’Opéra, — où se
montre la cour ; le Cavalierball, dans les salles
du Kaiserhof, — disons l’Hôtel Continental, —
où se retrouvent deux fois par an « les cercles
les plus exclusifs de la capitale, les messieurs
et les dames de la plus haute noblesse » ; le bal
de la Presse dans le jardin vitré du Central-hôtel
et le bal des Artistes dramatiques.
Le bal de l’Opéra n’est pas un bal costumé : c’est un bal de gala bourgeois offert au public, moyennant une entrée de dix francs, et présidé par l’empereur et la cour. Il a toujours lieu en février, — un peu plus tôt, un peu plus tard, — cela dépend de la santé de l’empereur. Si, en effet, le souverain ne peut venir, selon la tradition, ouvrir le bal, en personne, le public,