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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/153

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BERLIN. LA COUR ET LA VILLE

« La Mort (en gros caractères) fait chaque jour sa riche moisson ! mais combien auraient pu couler encore d’heureux jours sur cette terre du bon Dieu s’ils… » suit un remède contre le ver solitaire.

« Fête de Sedan, fête à Schöneberg, au parc des Tilleuls. — Discours par le député prédicateur de la cour, pasteur Stoecker. — Bal. — Illuminations. — Pyrotechnies militaires, »

« Fête dans un vaste jardin à bière. Le bombardement de Strasbourg, en deux parties. »

L’affiche est illustrée d’une grossière lithographie coloriée et est suivie du bulletin du général de Werder. Voilà qui doit attirer les Alsaciens de Berlin.

« Un jeune disparu de sa famille. »

« Chien perdu, récompense à l’honorable retrouveur. »

Deux affiches multiples, très caractéristiques : « Eaux pour la croissance de la barbe. » « Leçons de danse. » L’Allemand reste longtemps imberbe. Tous les Allemands savent danser et l’on danse à Berlin avec rage.

Une affiche est inamovible, toujours verte, jamais plus grande que la main et que certains Berlinois vont lire chaque matin ; c’est celle