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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/154

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ŒUVRES COMPLÈTES DE JULES LAFORGUE

du 110 d’or, enseigne d’un infime, infime magasin du Pont-Neuf. L’intéressant de cette affiche est qu’elle donne chaque jour, pour aboutir à la rime 110 d’or, une pièce de vers d’actualité. Les généraux Thibaudin et Boulanger en ont fait les frais à leur tour.

La couleur blanche appartient à tous et n’est pas comme chez nous la propriété de l’État.

Les rares affiches illustrées sont pour la bière. C’est le bouc debout sur ses pattes de derrière, tenant un bock qui mousse : quelquefois, le bock est soutenu par deux étudiants. C’est le moine (Munchen, Munich) tenant la cruche en grès à couvercle d’étain, près d’un tonneau dans un encadrement de houblon. Les seuls et rares hommes-sandwich que j’ai vus en plusieurs années à Berlin servaient aussi de réclame à un établissement de bière.

Pour terminer :

« Réunion du cercle progressiste de Potsdam, salle telle ou telle, programme des discours. »

« On demande cinquante ouvriers pour les glacières à… ».

Enfin réclame de restaurants, de brasseries, du mont-de-piété, de loteries, etc., etc. J’ai dit que les murs étaient vierges de réclames,