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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/157

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BERLIN. LA COUR ET LA VILLE

musiciens, virtuoses et compositeurs, toute la musique. Le vieil acteur classique. Hase, avec sa brochette de décorations ; le jeune acteur shakespearien vraiment génial. Kainz : la vieille actrice comique, la Blumauer avec ses six décorations, la Meyer et la Barkany. Pour l’Opéra, c’est Niemann en Siegmund. Mme Hofmeister en Sieglinde. Mme Vogenhuber en Walkyrie. Lola Beeth qui en ce moment est, je crois, engagée pour chanter à Paris (élève de Mme Viardot, goût français) et la danseuse dell’ Era. Et maintenant la musique ! Pour le violon : Joachim, Ysaye, Sarasate, Wilhelmi, Theresina Tua ; pour le piano : d’Albert, Rubinstein, l’éternel Liszt, la Essipoff, Mme Schumann qui est sourde, le comte Zichy qui ne joue que de la main gauche et a arrangé son répertoire pour cette main (il est manchot), de Bulow, etc. On ne compte pas les pianistes. Ensuite naturellement, des centaines de Wagner, puis Brahms, Saint-Saëns. Autre côté de la vitrine : quelques pasteurs, Stœcker, Frommel, Cassel et Thomas, et les professeurs célèbres : le chirurgien Langenbeck ; les historiens Mommsen, Curtius et Ranke ; Helmholtz, Dubois-Raymond, Virchow, etc.

Au centre de tous, partout et toujours, la