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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/159

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BERLIN. LA COUR ET LA VILLE


VITRINES



LAllemand ne roule pas sur l’or ; d’autre part, le soin de sa tenue est pour lui affaire sacrée. Il a donc fallu qu’il s’accommodât souvent d’apparences. Karl Hildebrandt lui-même dans son livre sur les Français, parlant de l’amour de la Française pour le bon linge, rappelle les baronnes allemandes qui n’ont pas de linge sous leurs velours.

Économie et chic, telle est l’impression qu’on a en flânant le long des magasins de la rue Leipzig, de la rue Frédéric et du passage qui joint cette dernière rue à l’avenue des Tilleuls.

Il y a surtout une espèce de magasin, véritable dépôt de toc et de simili, qui foisonne ici dans les deux grandes rues et le passage que je viens de nommer. Des magasins de Schmucksachen, de parures, comme dit l’enseigne. Tours de cou de perles à 50 centimes, bracelets de 1 franc à 4 francs, bijoux en grenats de