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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/187

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BERLIN. LA COUR ET LA VILLE

choses froides à vous servir à la minute. Les théâtres (sauf les deux théâtres royaux), les cafés-concerts ont toujours un buffet : on ne s’y rafraîchit pas seulement, on peut cueillir alignés des tartines de caviar, de la langue fumée, des débris de homard dans une pâte de mayonnaise, du gruyère sur une moitié de petit pain, du saumon, des anchois, des œufs durs, du veau froid, du jambon. À l’entrée de la National Galerie, une pancarte vous avertit que le buffet se trouve à droite. Cette pancarte se retrouve dans une salle du premier, à côté de la Forge de Menzel.

Le premier orchestre de Berlin, celui de la Philharmonie, joue devant une salle qui boit de la bière. À certains jours, aussi visible que possible : « Aujourd’hui fricassée de perdrix » s’étale aux murs sur une pancarte.

N. B. Dès les chaleurs, le garçon de restaurant vous recommande, au lieu du potage, la soupe froide, la soupe à la bière. Dites : « Non, non ! jamais ! »