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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/201

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BERLIN. LA COUR ET LA VILLE

florissante dans laquelle l’intervention de la femme ne serait pas nécessaire, père de deux jolis enfants bien élevés, un garçon de dix ans et une fille de huit ans, cherche une dame âgée ou veuve comme seconde compagne d’existence. Celle-ci doit être d’un caractère doux et d’un corps sain, doit posséder le sentiment du foyer et être en état de remplacer une mère auprès des enfants. On lui demanderait un apport comptant de 15.000 francs. Discrétion la plus rigoureuse : photographie non exigée.

Autre genre de mariage, par annonce encore :

Un étudiant en médecine, de grand avenir, cherche une dame de bonne famille, catholique, qui lui avancerait l’argent nécessaire pour terminer ses études. Il l’épouserait au besoin. Discrétion et parole d’honneur.

Pauvre étudiant ! Mais non ; assurément il aura trouvé, il y a encore du romanesque en Allemagne.

Les Allemands parlent de l’âme allemande, du sentiment allemand, de la famille allemande. Leur littérature est pourtant insignifiante là-