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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/203

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BERLIN. LA COUR ET LA VILLE


TENUE



Pour les femmes, le procès est jugé ; elles ne savent pas s’habiller. Pourquoi n’apprennent-elles pas ?

Le Berlinois se préoccupe extraordinairement de sa tenue, et cette tenue est naturellement influencée par la tenue militaire : le collant, le cambré.

La botte est nationale. Un monsieur vient en visite, il s’assied, le pantalon remonte un peu et découvre le montant de la botte avec ses plis non cirés. La botte est l’orgueil des enfants, le dimanche ; l’intérieur de ces chaussures est vert.

Amour du trapu, épaules carrées, taille énorme et veston collant, dessinant un arrière-train exorbitant, hauts talons, raie derrière la tête, col raide, sous-pieds, gants hermétiquement boutonnés, petit chapeau léger, canne légère.

Il n’y a guère que les tailleurs et les ramoneurs