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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/240

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ŒUVRES COMPLÈTES DE JULES LAFORGUE

Vendredi 6. — Qu’ai-je donc fait ce vendredi là ? — Peut-être ai-je eu une absence de vie ? — Non, j’ai beau me subtiliser en efforts de mémoire…

Dimanche 8. — Été voir danser Dell-Era à Carmen — Et la danseuse phtisique — Et le danseur qui m’a jeté le mauvais œil.

Lundi 9. — J. B. et S. M. V[ictoria] !! — Partout la dynamite — Ici de grands malades — J’attends de l’Imprévu ! Le cœur palpitant.

Mardi 10. — Il pluviotte. Acheté une huître bronze chinois pour pot à tabac — puis comme encrier.

Vendredi 13. — chargé demi-mot de regret pour Planté — voir après lecture danser Dell-Era, Reine de Saba de Goldmarck — puis au concert Planté. À la fin présenté par Huster[1] — (de même à Fernow et Wolff ?)[2] charmant, débordant — Avec Théo — rencontré l’Américain « Thausig ist, mein Gott ! Colossal !  » etc. — été chez Julitz[3] — huîtres microscopiques — éreinté.

Samedi 14. — 9 h. Hôtel de Rome — Planté

  1. Le fils d’un grand restaurateur de Berlin, ami des arts.
  2. Directeur et secrétaire d’une agence de concerts.
  3. Restaurant.