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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/289

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APPENDICE

« Vu l’importance de la tâche future du prince et étant donné sa façon de juger déjà très rapide et précipitée, je considère qu’il doit tout d’abord apprendre à connaître la situation intérieure de son pays et la posséder à fond, avant de s’occuper en quelque sorte de politique. Ses connaissances sont encore pleines de lacunes et il lui manque les bases nécessaires ; c’est pourquoi il est indispensable que son savoir s’élève et se complète. Ce but pourrait être atteint si on lui donnait un poste d’informateur civil et en même temps, ou peut-être plus tard, une occupation dans l’un des offices administratifs.

« Mais en présence du manque de maturité et de l’inexpérience de mon fils aîné, auxquels se joint sa tendance à l’orgueil et à la présomption, je me vois obligé de déclarer que ce serait positivement dangereux de le mettre dès à présent en contact avec les questions extérieures.

« Je vous prie de considérer cette lettre comme n’étant adressée qu’à vous seul, et je compte sur votre aide dans cette question qui m’émeut sérieusement. »

Emprunts faits au « Berlin » de Jules Laforgue

Au début de 1887, l’Illustration commença, sous le titre de « La Vie partout », la publication d’une suite d’articles sur l’Allemagne qui parurent de janvier à juin et sous la signature de Philippe Daryl. Dans le numéro du 25 juin, p. 447, un article de cette série