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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/93

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BERLIN. LA COUR ET LA VILLE

lièrement et sans étiquette, soit au château de la ville, quand il y en a un, soit dans un hôtel. On change alors de chambellan et de dames d’honneur tous les mois. Le chambellan est le plus souvent un hobereau, baron ou comte, qui ne sait que faire de ses mains quand il a déposé sa tasse de thé. Les dames d’honneur sont des jeunes filles, toujours comtesses, qu’on fait venir pour un mois, de leur château, qui ne savent dire que : « Oui, majesté ! non, majesté ! » et qu’on renvoie avec un cadeau.

À Bade, l’impératrice a la grande distraction des visites de sa fille et du grand-duc, et les entretiens presque quotidiens avec la duchesse Hamilton et son inséparable amie, la comtesse Tascher de la Pagerie, qui peut-être laissera des mémoires assez vifs.

À Berlin, la maison de la souveraine se compose d’une grande-maîtresse du palais et de deux dames du palais, dont l’une vit dans son coin et sur des souvenirs de beauté célèbre et de faveurs royales, et l’autre est le puissant bras droit de l’impératrice. Viennent ensuite, une dame d’honneur fixe, un chambellan, un médecin, un secrétaire et quatre caméristes dont la première est, de toute la cour, la personne à