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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/145

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circulation générale pour leur fluide essentiel, présente un mode très-différent : elle s’effectue avec moins de lenteur ; donne lieu à des mouvemens particuliers qui, dans les animaux les plus parfaits, deviennent mesurés ; et s’exécute dans un organe simple, double ou composé, mais qui est isolé, puisqu’il ne s’étend pas partout. Alors le fluide essentiel ou le sang de l’animal va lui-même au-devant du fluide respiré qui ne pénètre que jusqu’à l’organe respiratoire : il en résulte que le sang est contraint de subir, outre la circulation générale, une circulation particulière que je nomme respiratoire. or, comme tantôt il n’y a qu’une partie du sang qui se rende à l’organe de la respiration avant d’être envoyée dans toutes les parties du corps de l’animal, et que tantôt tout le sang passe par cet organe avant son émission dans tout le corps, la circulation respiratoire est donc tantôt incomplète et tantôt complète.

Ayant montré qu’il y a deux modes très-différens pour la respiration des animaux qui possèdent un organe respiratoire distinct, je crois qu’on peut donner à celle du premier mode, telle que celle des radiaires, des vers et des insectes, le nom de respiration générale, et qu’il faut nommer respiration locale, celle du second mode qui appartient aux animaux plus parfaits que les