Aller au contenu

Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

insectes, et à laquelle, peut-être, il faudra joindre la respiration bornée des arachnides.

Ainsi, la faculté de respirer est particulière à certains animaux, et la nature de l’organe par lequel ces animaux respirent, est tellement appropriée à leurs besoins et au degré de perfectionnement de leur organisation, qu’il seroit très-inconvenable de vouloir retrouver dans des animaux imparfaits l’organe respiratoire d’animaux plus parfaits.

Le système musculaire : il donne aux animaux en qui il existe, la faculté d’exécuter des actions et des locomotions, et de diriger ces actes, soit par les penchans nés des habitudes, soit par le sentiment intérieur, soit, enfin, par des opérations de l’intelligence.

Comme il est reconnu qu’aucune action musculaire ne peut avoir lieu sans l’influence nerveuse, il suit de là que le système musculaire n’a pu être formé qu’après l’établissement du système nerveux, au moins dans sa première simplicité ou sa moindre complication. Or, s’il est vrai que celle des fonctions du système nerveux, qui a pour objet d’envoyer le fluide subtil des nerfs aux fibres musculaires ou à leurs faisceaux, pour les mettre en action, est beaucoup plus simple que celle qui est nécessaire pour produire le sentiment, ce que je compte prouver ; il en doit