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Page:Lamontage - Par nos champs et nos rives, 1917.djvu/125

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LE VIEUX « BER »


Depuis longtemps, le « ber » dormait sur les entraits
Du grenier. Il dormait le vieux “ber” que l’ancêtre
Avait taillé, jadis, au fond de nos forêts,
Dans le tronc vigoureux de l’érable et du hêtre.


Et l’ancêtre était mort, et la nuit du trépas
Tendait, sur le vieux « ber », son ombre solennelle…
Mais il s’est réveillé, car ton sang ne meurt pas,
Ô rude aïeul, et ta vaillance est éternelle !…