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Page:Lamontage - Par nos champs et nos rives, 1917.djvu/171

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LA GRAND’MÈRE


I

Elle a vidé la coupe amère,
Le sang en elle est refroidi,
Et dans sa robe d’organdi,
Elle est bien lasse, la grand’mère !…


Tant de deuils : frères, sœurs, époux,
Ont broyé sa jeunesse blonde,
Tant des siens sont dans l’autre monde,
Qu’elle semble bien loin de nous !…