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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/102

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APPENDICES




APPENDICE A


Concile de Gentilly (Voir page 14)


Une dizaine de chroniqueurs, cités par Zernicavius, disent que dans le concile de Gentilly assemblé par le roi Pepin, en l’an 767, et auquel ont pris part les apocrisiaires de l’empereur Constantin IV, on a examiné deux questions : l’une qui regardait la sainte Trinité, et l’autre le culte des images. Seul Adon archevêque de Vienne dit dans sa chronique : « Et si le Saint-Esprit procède du Fils de même que du Père ». Zernicavius que j’abrége, fait à ce sujet l’observation suivante : « S’il en était ainsi, pourquoi les légats envoyés en 809 par Charlemagne au pape Léon III, au lieu de faire mention de ce concile, se contentent-ils de dire que cette question, jadis soulevée avec grand bruit, a été examinée avec une extrême diligence, s’est ensuite assoupie et a été dernièrement soulevée ». Pourquoi, ajoute Zernicavius, se taisent-ils sur l’événement important de ce concile ? et il en conclut qu’il y a eu interpolation dans le texte d’Adon, pour montrer que les discussions sur cette question avaient cours en Occident, antérieurement à l’époque de Charlemagne. Quant à moi, je crois que le texte d’Adon est génuine, cet archevêque, qui a fleuri un siècle après le concile de Gentilly, a voulu apprendre à ses contemporains, en quoi consistait cette question de la Procession. La raison que donne