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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/123

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de tout dire, nous le trouvons même chez Muratori. Dans son ouvrage : Rerum italicarum scriptores, il a bien réimprimé le diario di Stefano Infessura qui dévoile tant de choses abominables de l’histoire des papes, mais il en a tronqué diverses parties qu’on lit en entier dans le Corpus scriptorum Medii Aevi de l’édition d’Eccard, autrement il eût été perdu[1].


§ III. — Eugenius Bulgaris.


Dans son ouvrage, M. Laemmer signale en particulier Eugenius Bulgaris, comme adulateur des athées de France et des rationalistes d’Allemagne. Un autre confrère de M. Laemmer, le jésuite Martinow, dans la Revue des questions historiques (juillet 1816, page 310), le traite d’aventurier grec, de libre penseur et de vil flatteur. Eugenius ne pouvait-il donc, sans partager leurs idées, se trouver en des termes de civilité avec

  1. Comment, en effet, eût-il pu rapporter sans crainte l’épisode suivant, qui figure dans l’édition d’Eccard ?

    Au commencement de la guerre que le pape eut à soutenir contre les Napolitains et la famille des Colonna, un peintre avait fait un tableau du camp des troupes du pape et de celui des Colonna : Sixte IV se le fit apporter, mais ayant remarqué que les siens n’y faisaient pas, selon lui, une assez bonne figure, et que l’artiste y avait introduit, comme épisode, « una femina, che… si faceva lavorare da un frate di san Francesco, » fut mécontent de cet ouvrage, et ordonna qu’aussitôt la maison du peintre fût saccagée et brûlée. — Stefano Infessura, diar, romano, apud Eccard, 1, 2, p. 1934.