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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/126

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etc. C’est dans cet excellent ouvrage que le célèbre Coray, comme il le raconte lui-même, avait puisé ses premières connaissances et acquis les lumières qui l’ont dirigé dans sa noble carrière, non seulement de philologue, mais aussi de régénérateur de la nation hellénique.

M. Laemmer dit d’Eugenius, que dans la dédicace qu’il fait de sa traduction de Zernicavius à Catherine II, semblable à un prélat byzantin il confond le droit humain et le droit divin. Epistolam dedicatoriam Catharinæ Imperatrici nuncupatam haud indignam dixeris praesule Byzantino, qui humana divinaque jura confundit. Qu’on la lise, cette dédicace, qu’y trouve-t-on ? Le traducteur en des termes respectueux, semblables à ceux dont tous les savants se servaient, à cette époque, en s’adressant aux souverains, remercie la sérénissime Impératrice de la protection qu’elle accorde aux Églises Orthodoxes, et la supplie humblement de donner ordre à l’Imprimerie Impériale de procéder à l’impression de cet ouvrage, qui doit grandement contribuer à l’édification des fidèles des églises de Russie. Est-ce qu’en cela il confond les droits divin et humain ? Mais il fallait y lancer le mot sacramentel de Byzantin, qui est l’ingrédient obligé de tout béat écrivant sur ces matières. Mais que sont ces marques de gratitude exprimées avec dignité et pour une cause d’utilité publique, en comparaison de l’abjection de d’Ausson, archevêque d’Embrun, qui s’adressant à la reine Anne d’Autriche l’appelait :