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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/146

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fidèlement et loyalement le texte original, puis par une note à la marge ou au bas de la page, tâchez de recommander le sens qui vous plaît ; autrement vous trompez.

Dans un autre ouvrage de saint Athanase, intitulé Exposition de la foi, on lit : Το δε Αγιον Πνευμα εκπορευμα ον του Πατρος |αει εστιν εν ταις χερσι του πεμφαντος Πατρος και του φεροντος| υιου δι ου επληρωσε τα παντα . Cependant les apocrisiaires du pape Grégoire IX envoyés au patriarche Germain, lors du concile de Nymphée en Asie-Mineure (1234), mutilaient ce passage en le citant sans les mots : αει εστιν εν ταις χερσι του πεμφαντος Πατρος και του φεροντος — que nous avons signalés en les mettant entre crochets — ou plutôt ils n’en retenaient que le και, soudure indispensable. Ce passage ainsi mutilé faisait attribuer la fonction de la Procession au Père et au Fils. Ils prenaient même la précaution de dire que c’étaient les expressions propres et textuelles de saint Athanase ; mais que pouvait-on attendre des légats d’un Grégoire IX, l’auteur de la nouvelle compilation des pseudo-décrétales et des gloses qui s’y rapportent ? M. Laemmer y répond, que Zernicavius se trouve dans l’impossibilité de prouver que le code dont se servaient ces apocrisiaires était d’une valeur inférieure à celle des autres. En un mot, M. Laemmer soutient que ce prétendu code doit jouir d’une autorité supérieure à celle que nous possédons aujourd’hui, et que possédaient les Orientaux et même les Occidentaux, puisqu’en nulle autre occasion, n’avait