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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/152

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de Jérusalem (chap. 84) : « Plusieurs points de doctrine, qui n’avaient pas été clairement énoncés dès le commencement, ont été postérieurement éclaircis et déterminés par les saints, c’est pourquoi où les Grecs disent que le Saint-Esprit procède du Père, les Latins disent plus clairement du Père et du Fils. » — Ici le mot « clairement » n’a aucune signification : il ne s’agit pas de clarté ou d’obscurité, mais d’adultération. — « De même poursuit l’auteur, où les Grecs disent que l’Esprit saint n’est ni fait, ni créé, ni engendré, mais qu’il procède du Père, les Latins ont ajouté et du Fils. » Le premier de ces exemples se rapporte comme on le voit au symbole de Constantinople, et le second à celui de saint Athanase. Ceci montre d’une manière péremptoire que du temps de Jacques de Vitry, c’est-à-dire vers le milieu du treizième siècle, les anciens codes de ce dernier symbole n’étaient pas encore chargés de l’addition, et que le texte latin aussi bien que la version grecque étaient purs de cette souillure. Dans le cas contraire, l’auteur aurait-il manqué de se servir d’un tel document pour soutenir sa cause et attaquer les Grecs auteurs de sa disparition ? (Jacobi de Vitriaco lib. II, Migne. tom. CXC, pag. 628.)

Dans la trente et unième session du concile de Florence, Jean le Provincial, qui cite tant d’autres passages des œuvres de saint Athanase pour établir l’admission de l’addition, ne mentionne nullement ce symbole, qui était alors considéré comme authentique, ce qui prouve