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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/153

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assez hautement qu’il le reconnaissait pour falsifié. Nous ne parlons pas du mensonge éhonté de Chichovius, qui nous dit, dans son Tribunal Sanctum Patrum, que lorsque ce symbole fut lu au concile de Florence, les Grecs restèrent confondus. Tout le monde sait que ce ne fut pas pendant la présence des Grecs à ce concile, mais précisément après leur départ que le pape Eugène, ne craignant plus aucune contradiction, osa en faire étalage dans le § VI de son Décret aux Arméniens[1].

On lit dans un ouvrage faussement attribué à Gennadius Scholarius et intitulé : Cinq Chapitres sur le concile de Florence, que les Grecs qui se trouvaient à ce concile, entendant dire que saint Athanase professait dans son symbole la doctrine du Filioque, et ne sachant qu’y opposer, répondirent que lorsque saint Athanase écrivait ce symbole il se trouvait, sans doute, en état d’ivresse. Et Cichovius, dans son Tribunal, et Bellarmin, dans son de Christo — cité avec grande complaisance par M. Laemmer[2] — d’invoquer cette bouffonnerie au soutien de leur

  1. Sexto, compendiosam illam fidei regulam per beatissimum Athanasium editum, ipsis praebemus oratoribus, cujus tenor talis est : « Quiscumque vult salvus esse. »
  2. VIII. Quae in omnibus Latinis Symboli Athanasiani interpretationibus leguntur verba : „Spiritus Sanctus a Patre et Filio, non factus, nec creatus, nec genitus, sed procedens“, ea monachus Baturinensis corruptelam appellat manifestam, quia universae editiones Graecae in textu illud και εκ του υιου non habeant. Citat insuper famosum Marcum Antonium de Dominis, utpote qui testatus sit, etiam in exemplis MScr. additamentum omitti. E contra nos quidem