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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/156

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Qui ne tenra ceste foi de seinte chrestienté loyaument enfin sera damné perdurablement. Avis au docteur Pusey qui, dans une de ses lettres adressées au Times, lors des conférences de Bonn entre les anglicans, les vieux-catholiques et les orthodoxes, déclarait que c’était sur cette ancre qu’il fondait ses espérances de salut.


§ VIII. — Saint Jean Damascène.


Saint Jean Damascène dans son Histoire de Barlaam et Josaphat dit : « Connais un seul Saint-Esprit qui procède du Père, Dieu parfait vivificateur etc. ». Les faussaires, dans les éditions de ses œuvres, (1546 et 1575) y ont fourré leur favori Filioque ; mais Jacques Villius, dans celle de 1577, a prouvé que c’était une falsification. Allatius et Bellarmin avouent ce méfait que Blemidis et Bessarion, tous deux déserteurs de l’Orthodoxie, tâchent de couvrir. Cependant le fameux Antoine Poissevin, dans sa Préparation sacrée, et Pierre Scarga, dans ses Vies des Saints, osent en soutenir l’authenticité. Thomas d’Aquin, ne sachant dans son dépit où se cramponner, accuse saint Jean Damascène de pencher vers le Nestorianisme. Scarga plus compatissant nous dit gravement, qu’il s’est repenti dans la suite de cette tendance à l’hérésie. M. Laemmer, quoique pouvant se reposer sur ces graves autorités, condescend enfin à reconnaître l’existence de la falsification. Il se console pourtant