Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/155

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En définitive, si du temps des papes Adrien I, Léon III, Adrien II, Jean VIII, Adrien III, ce symbole s’était trouvé muni du Filioque, aurait-on manqué d’en faire mention et de le prendre en très-sérieuse considération ? Vu surtout qu’à cette époque, pas l’ombre d’un doute ne s’était encore élevé sur l’authenticité de son origine.

Je ne me suis occupé jusqu’ici que du texte latin et j’ai prouvé qu’il avait été falsifié ; quant au texte grec, ce serait fatiguer le lecteur que de citer tous les témoignages des divers critiques, qui rapportent les différents codes contenant ce symbole et dans lesquels, à l’exception de deux ou trois seulement, ne figure pas la soudure en question. Le lecteur qui voudrait en savoir davantage peut consulter l’ouvrage de Théophane Procopowitz (vol. II, § 209, pag. 237—238).

Après avoir établi la vérité, en signalant et prouvant l’adultération du Quiscumque par la fameuse addition, nous devons rappeler aux chaleureux partisans du Filioque, qui ne citent le symbole de saint Athanase que garni de cette interpolation, la terrible sanction dont il est orné au commencement et à la fin : « Haec igitur est orthodoxa fides, quam quis si non intemeratam servaverit salvus esse non potest… quam fidem nisi quis impolutam et incorruptam servaverit æternam inveniet perniciem ». Ceste est la foi commune la quelle se chacuns n’aura creue feèllement et fermement saüs ne pourra estre…