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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/168

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modérer au moins les furies qui le possédaient ! Ces scènes ne se bornèrent pas seulement à Constantinople, mais elles furent également commises par les Latins dans tous les pays d’Orient où s’étendait la conquête des Croisés. Je ne saurais m’étendre davantage sur ces choses sans trop m’éloigner de mon sujet.

Après la mort de Michel et la délivrance du pays de cet affreux cauchemar, Beccus, appelé devant un synode assemblé pour le juger, déclara n’avoir tenu cette conduite que parce que les circonstances politiques de l’Empire lui en avaient fait un devoir. Il fut congédié après avoir signé une déclaration, où il rétractait tout ce qu’il avait avancé au soutien du papisme et de ses dogmes, en toute matière, et en particulier en celle qui regarde la double procession. On lui accorda une retraite honorable, dans la ville de Brousse, capitale de la Bithynie. De là, encouragé par la clémence du premier synode, il sollicita la réunion d’un autre concile, pour y être de nouveau entendu ; et il eut l’impudence d’y rétracter sa dernière rétractation, la troisième déjà, depuis son intrusion au siége patriarcal. On méprisa sa versatilité et on le confina, avec deux de ses acolythes dans la tour de Saint-Georges située dans la même province de Bithynie. Je le demande à présent à ceux qui, s’occupant de l’état religieux de ces temps en Orient, ne cessent de se démener et de se récrier contre le fanatisme des Byzantins ; à pareille époque, qu’aurait-on fait de