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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/19

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par Zernicavius, pag. 438 à 440. Voir encore Ffulkes, pages 417 et 420. — Ελεγχ. παπιστ. τ. Β. σελ. 83).

Cependant deux ou trois grecs déserteurs, passés au papisme : Manuel Calecas et Joseph, évêque de Méthone, ainsi qu’un certain Georges Aristinus, ont mis en avant que ce fut le pape Damase qui le premier a inséré dans le symbole le filioque, chose rapportée par Godebardus ; mais le Père Pétau dans son indignation s’écrie que c’est une énorme fausseté, falsissimum est, et Pagi aussi dans ses notes ou pour mieux dire dans ses rectifications de Baronius prouve encore la fausseté d’une telle assertion. D’autres ont mis en avant une lettre de Léon Ier et une autre d’Innocent Ier, comme adressées au premier concile de Tolède en l’an 396 ou même 400, où ils recommanderaient l’insertion du filioque ; mais Pagi a démontré que tout cela est faux. (Voir Zernicavius, pag. 442. — Ελεγχ. παπιστ. σελ. 86. Fflukes, pag. 431. Le même, An Account, pag. 13, n. 8.)


§ IV. — Explication rationnelle et historique du fait.


D’où pouvaient-ils donc faire dériver une telle erreur ? Quel devait être son auteur et propagateur ? Je n’entends pas, je le répète, parler ici d’une erreur de dogme ou de doctrine, mais du simple fait matériel d’affirmer que le texte primitif du symbole promulgué