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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/51

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sien, et tant d’autres défenses, que je citerai dans un des appendices.

Dans l’examen de la question du fond, Cichovius après avoir épuisé tous ses arguments, de la valeur de celui-ci, les corrobore par l’admirable considération, que les divers miracles accomplis au sein de l’Église Romaine, prouvent la justesse de sa croyance à la double procession. Parmi ceux-ci, il cite le miracle d’un certain St-Stanislas qui a ressuscité un mort. Mais, qu’est-ce que cela, à côté du miracle de la translation de la maison de la Ste Vierge, de Nazareth en Dalmatie, et de là en diverses localités de la Romagne, et définitivement en la sainte ville de Lorette ? (Cichovius, de processione Spiritus Sancti, quæst. IX, pag. 95). Qui peut douter de tout cela, quand l’auteur se sent appuyé par l’autorité d’un Baronius ? En vain un ami de celui-ci a tenté de le dissuader d’insérer, dans ses Annales, cette pérégrination. Il a tenu bon contre le tentateur, pour la cause du bon.[1] Lisez tout cela dans Zernicavius tom. II, pag. 487—490.

    Il eût été facile de terminer le procès de Léon III, mais la pensée de tous se portait ailleurs. Dans la dernière séance de cette assemblée, le pape, les évêques, et des hommes du peuple, représentèrent à Charles qu’une femme gouvernait l’empire, qu’il était maître de cette Rome où les anciens Césars résidaient de préférence, que Dieu lui avait donné la Gaule, l’Italie et la Germanie, et qu’en conséquence il leur semblait juste, ainsi qu’à tout le peuple chrétien, de lui décerner le titre d’empereur. Charles répondit qu’il ne voulait pas s’opposer au désir des prêtres et de tout le peuple chrétien : il accepta.

  1. Boni causa.