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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/55

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Léon IV élargit les murs de la ville, pour comprendre le Vatican dans l’enceinte de Rome, d’où cette partie fut appelée : cité Léonine. Comment ces écussons d’argent massif échappèrent-ils à leur rapacité ? Ne pourrait-on dire avec des expressions communes en de telles occasions, que ces Sarrasins furent frappés d’aveuglement, ou que le soin que l’on prit pour les sauver, à la première alerte, dès l’approche à l’improviste de ces barbares, fut un fait providentiel ? Si ce monument avait disparu à peine érigé, et pas assez connu pour laisser des traces ineffaçables dans la mémoire des hommes, qui sait, si cette tradition eût pu échapper à la destruction du temps.

Devant une telle démonstration de la permanence de ces écussons en cet endroit, jusqu’au delà de la moitié du onzième siècle, laquelle manifestait l’attachement des papes et du peuple de Rome à l’ancienne foi, que répond Beccus, un des grecs convertis au Filioque, après les invasions des croisades ? Le voilà : « pourquoi se sont-ils comportés de cette façon ? Certainement pour montrer que leur piété ne consistait pas dans les mots, mais dans la pensée ; s’il n’en était pas ainsi, ils n’auraient pas hésité à ajouter dans le texte de l’Évangile les mots qu’ils ont ajoutés dans le symbole. »[1] Alors pourquoi dans la

  1. Τί τουτο ποιουντες ; Πάντως ως ους εν λέξεσιν αλλ’ εννοίαις τί ευσεβειν σπουδαζεται παρ’ αυτοις. Ει μη γαρ τουτ’ ην ουκ αν ωκνήσαιντο καν τη ευαγγελικη προσθειναι πυξίδι (πτυκτίδι ;) την εν τω συμβόλω γενομένην προσθήκηη. Hallatius, Graecia orthodoxa, t. 1. De Unitate