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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/58

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recommanda chaleureusement, de ne recevoir dans leur communion aucun pape qui dans ses lettres d’avénement n’aurait pas professé le symbole de Nicée et de Constantinople, sans aucune altération.[1]

À Benoît III succéda Nicolas Ier. Mais sur son compte il faut nous étendre un peu, car le sujet a besoin d’une élucidation attentive. Après le concile que Nicolas tint à Rome, au commencement de l’an 863, pour lui faire prononcer la condamnation et déposition de Photius, — événement dont les détails nous mèneraient trop loin, si nous nous en occupions actuellement, — celui-ci ne répondit que par ce que peut signifier le silence hautain d’un homme supérieur. Photius occupé, non seulement de l’administration de son diocèse, mais encore, ce qui était bien plus important, de l’édification de ses nouveaux convertis en Perse, en Arménie, en Mésopotamie, en Russie, en Bulgarie, se souciait peu des agissements du compère d’Isidore le Pécheur prince des faussaires et des falsificateurs,[2] il le laissait faire et dire ce que son ambition effrénée lui suggérait.

  1. Voir pour plus de détails dans le Monumenta graeca ad Photium pertinentia, par Hergenrother (Ratisbonne 1869), au chapitre contenu sous le titre De origine schismatis. Là on voit diverses narrations ayant trait à ces questions. Elles sont pour la plupart imitées ou copiées les unes des autres. Divers extraits s’en trouvent chez Allatius dans son De perpetuo consensu.
  2. Le docteur Doellinger s’exprime à ce sujet dans les termes suivants :

    Au commencement du neuvième siècle, aucun changement ne