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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/57

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des Cours européennes pendant le dix-huitième siècle, par Fœrster, cité dans le Fremdenblatt de Vienne, au commencement de Janvier 1870). Dans la formule d’abjuration qu’on imposait à ceux, qui de gré ou de force, abjuraient le protestantisme en Bohème et en Moravie, il est dit dans l’article troisième : « si le Pape énonce, établit et promulgue un dogme nouveau, qu’il soit renfermé dans l’Écriture ou non, nous croyons et nous professons que ce dogme est sacré et divin etc ; » et dans l’article onzième « Nous croyons et nous professons que le Pape a le droit de modifier les Écritures, d’en retrancher ou d’y ajouter ce qu’il veut et même de les brûler tout entières. » (Voir l’opuscule, la Destruction du protestantisme en Bohème, par Rodolphe Reuss 1868, Strasbourg, pag. 118—120.)


§ XIII. — Nicolas Ier et Photius.


Après Léon III se sont succédé divers papes qui ont maintenu son engagement avec les légats de Charlemagne, jusqu’à Benoît VIII qui le premier le viola. D’autres encore se sont tenus à la doctrine de l’Orthodoxie jusqu’à Léon IX. Parmi les premiers, on compte Benoît III, dont parle Photius, dans sa divine Mystagogie (§ 88). Il y dit que Benoît III ordonna qu’on devait réciter le symbole de la foi non seulement en latin, mais aussi en langue hellénique, et qu’en même temps, par des lettres adressées aux patriarches d’Orient, il leur