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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/62

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Hergenrother fait lui aussi la même remarque, dans ses annotations sur la Divine Mystagogie du Saint-Esprit de Photius, et il s’appuie sur Allatius et sur Baronius, dont il rapporte des extraits. (Voir Migne, Patrologie grecque, tome 120, pag. 378, note 70).

C’est après la tenue de ce concile, que Photius adressa son encyclique aux patriarches d’Orient, pour leur signaler toutes les transgressions contre les canons, qu’enseignaient et commettaient les divers perturbateurs, qui arrivaient d’Occident en Bulgarie. Il arrive ensuite à la question de l’interpolation du Filioque, qu’il combat et qu’il flétrit de toute l’énergie de sa conviction. Il n’y dit rien de Nicolas. Et en effet Nicolas, dans ses Responsa ad consulta Bulgarorum, qui sont au nombre de 106, ne touche nullement à cette question. (Migne, Opera Nicol., epist. 97, pag. 978—1115.)

Il est vrai que, dans les consultations demandées par les Bulgares, une telle question ne figure point ; mais questions et réponses ne nous viennent que de sources latines, de la chancellerie romaine. Les Bulgares ont sans doute demandé des éclaircissements sur ce sujet, mais Nicolas doit leur avoir répondu dans le sens des Orientaux ; car il ne se souciait pas tant de dogmes, que d’étendre sur eux sa juridiction, ce qui l’intéressait surtout. Il est donc à présumer, que cela fut supprimé dans la suite. Quoiqu’il en soit, pouvait-il faire autrement, lorsque la réprobation d’Adrien Ier était toute récente,