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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/63

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et que les écussons de Léon se trouvaient encore là ? En effet, ses légats, qui prirent part au concile qui prononça la déposition de Photius, dont nous allons nous occuper à l’instant, ont dû assister à la récitation solennelle du symbole (comme on le faisait régulièrement à toute ouverture de concile), pur de toute addition, sans aucune protestation, sans aucune réserve ou remarque de leur part, sur une question qui était la question prédominante de cette époque. Plus tard nous toucherons de nouveau à ce sujet.

Tous ces envieux photiomaques dévoués à Nicolas : Métrophane, Stylien, Nicétas, se sont exprimés catégoriquement contre ce dogme, dans leurs divers ouvrages. Est-il donc possible, qu’ils eussent persisté à s’attacher à Nicolas, si celui-ci se fût jamais exprimé ou compromis personnellement, au soutien de l’addition ? Au contraire, ils accusaient Photius d’avoir calomnié Nicolas, en lui attribuant l’adoption de cette hérésie. Mais ceci n’est pas exact ; Photius reprochait à Nicolas, non de l’avoir adoptée, mais de la tolérer dans divers pays de son obédience patriarcale, et de ce que, au lieu de se mêler de choses qui ne le regardaient pas directement, son devoir le plus urgent était de s’occuper de son extirpation. (Voir Ελεγχ. παπιστ. τομ. Α. σελ. μη. Zernicav. pag. 176.) Ffoulkes est d’opinion, que Nicolas n’a point recommandé à ses émissaires en Bulgarie d’enseigner la double procession, mais que ceux-ci ont transgressé ses instructions. (Christ. divis., pag. 13—15, 401—2, et 413, note 1274.)