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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/80

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il a recours à un subterfuge impuissant. « L’Église romaine, dit-il, n’a jamais ordonné clairement et nettement aux Grecs d’augmenter le symbole de cette particule, quoiqu’ils soient obligés de croire au dogme qu’elle énonce… Qu’y a-t-il donc d’étrange, si Adrien III a, peut-être, écrit de cette façon ? — Ecclesia romana nunquam Graecis diserte imperavit ut symbolum ea particula augeretur quamquam hi rei ipsi fidem adjungere teneantur… Quid ergo mirum, si Adrianus ita fortasse locutus sit ? » Je laisse à part l’incongruité impertinente des imperavit et des teneantur, qui sentent le Loriquet, et je dis que Photius n’y parle pas de ce que ce pape permet ou ne permet pas aux Grecs, mais du fait qu’Adrien III dans cette lettre expose sa profession de foi ; sa propre profession, comme il était d’usage en toute lettre d’avénement de papes ou de patriarches, afin que tous ses collégues, les autres patriarches de Constantinople, d’Autriche et de Jérusalem, ou papes (celui de Rome et d’Alexandrie), sachent s’ils devaient le reconnaître ou non comme leur confrère en Orthodoxie ; ceux-là dans leurs réponses étaient également tenus d’en faire de même à l’égard du nouvel élu. Le plus sage aurait été de déclarer cette lettre simplement et nettement fausse, sans phrases, comme le font tant d’autres sur de pareilles questions. Pourquoi ? Parce qu’elle ne cadre point avec le dogme de l’infaillibilité.