Aller au contenu

Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Après la mort de Photius succéda le calme dans les relations entre les deux Églises, et l’union fut maintenue. Ceci donne à présumer que les lettres d’avénement que les papes adressaient aux patriarches d’Orient devaient de rigueur se trouver en conformité avec celles des Orientaux, c’est-à-dire sans le filioque, ni comme addition ni comme doctrine ; autrement l’union aurait été rompue. C’est ce que nous donne à penser la destruction des registres ou cahiers qui contenaient les lettres des papes pendant l’espace de cent soixante-dix années, dont nous avons déjà parlé (page 68). Il n’y a pas d’autre moyen d’expliquer cette lacune. Qui les a détruits ? Celui qui était intéressé à leur disparition ; celui qui a détruit aussi les treize chapitres de la lettre d’Adrien Ier à Charlemagne, dont nous avons parlé (pag. 24).


§ XVII. — Considération sur l’état politique de Rome.


Dans cet intervalle et vers la fin du Xme siècle, le peuple de Rome préférait se gouverner lui-même, sous une forme républicaine, avec un consul pour magistrat suprême, sous le protectorat nominal des empereurs gréco-romains de Constantinople, que de supporter la domination temporelle de ses évêques, qui lui étaient souvent imposés par les empereurs tudesques et par eux soutenus de force. Car il faut bien noter qu’en