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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/97

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de nouveaux devoirs à imposer, de nouvelles tromperies à faire valoir pour attirer de toutes parts de l’argent. Pour parvenir à ce but, ils n’eurent plus de honte d’employer les armes religieuses, de trafiquer, sans la moindre retenue, des choses sacrées et profanes : les richesses immenses qu’ils acquirent et qu’ils répandirent dans leur cour, y firent bientôt naître les pompes, le luxe et les mauvaises mœurs, le libertinage et les plaisirs scandaleux. Occupés uniquement d’eux-mêmes, ils perdirent, dans leur étroit égoïsme, tout respect pour leurs successeurs, et jusqu’à l’idée de ce qu’ils devaient à la majesté perpétuelle du pontificat. Ces sentimens généreux avaient été remplacés par l’ambition tout individuelle d’élever à la fortune et au pouvoir leurs fils, leurs neveux, leurs parens, en leur faisant acquérir non seulement des richesses considérables, mais même des principautés et un trône. Ils ne distribuèrent plus, de ce moment, les honneurs et les récompenses aux hommes vertueux et qui en étaient dignes ; mais ils les vendirent presque toujours au plus offrant, ou les répandirent avec profusion sur ceux qu’ils croyaient pouvoir servir leur ambition, leur avarice ou leurs honteuses voluptés. Voilà pourquoi les hommes perdirent enfin tout respect pour le saint siége. »

Il serait bon que les Italiens se rappelassent que c’est pour le même motif que l’Italie devint l’arène de toutes les ambitions des barbares d’alors, des Francs