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Page:Laprade - Œuvres poétiques, Psyché, Lemerre.djvu/355

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Nul de nous n’est encor menacé de la Parque ;
Mais son fer touche au fil d’Hippias et d’Hipparque.
Ce soir, auprès de toi, ton frère bien aimé
Reviendra triomphant, par la foule acclamé.
Je t’en fais le serment, et ma parole est sûre :
Je veillerai sur lui, je serai son armure ;
Le fer jusqu’à son cœur n’ira qu’en me perçant.
Et tu le reverras… fût-ce au pris de mon sang.


ISMÈNE.

Ami d’Harmodius, puisses-tu longtemps vivre !
Car si tu meurs, mon frère, hélas ! voudra te suivre.
Vivez, ne tentez pas un coup trop hasardeux :
Ismène vous implore et tremble pour tous deux.


SCÈNE X

UN CONJURÉ, HARMODIUS, ARISTOGITON,
ISMÉNE, LE CHŒUR,
SECOND CHŒUR.



UN CONJURÉ.

Athéniens, les dieux ont défait notre ouvrage !
La trahison veillait, trompant votre courage :
Hippias connaît tout ! Vous agiriez trop tard.