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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/28

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LE COUVENT DE SAINTE-MARIE


Quand on a traversé les ponts, laissant derrière soi les quartiers bruyants de Paris, la ville change d’aspect.

Le besoin de vivre, qui fait que des milliers d’individus se heurtent et se croisent, semble cesser pour laisser l’air pur au delà du fleuve.

On rencontre alors trois classes bien distinctes : le faubourg Saint-Germain, dont les vieux hôtels conservent précieusement quelques débris des anciennes familles de France ; des marquises en cheveux blancs conduisant leurs petits-fils à la messe. À côté, le quartier latin, où l’on voit l’étudiant rire et chanter ses illusions, la grisette de quinze ans qui donne ses premiers sourires et ses premiers baisers sans songer au lendemain. Puis, dans les rues les plus désertes des endroits