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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/314

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qu’elle ne sortirait point. Il lui fit savoir alors qu’il irait chez la baronne pour que quelqu’un se rendît à l’invitation.

Mon mari va au bal, pensa-t-elle, il n’a même pas compris ce qui s’est passé ce matin dans mon âme et les souffrances que j’ai dû éprouver.

Adolphe en quittant la maison avait dit à la femme de chambre d’engager autant que possible sa maîtresse à se rendre au bal, prétendant que cela la distrairait. Cette fille entra donc dans la chambre annonçant que la couturière venait d’apporter une robe pour le soir.

— Une robe ?

— Que faut-il en faire ?

— Tout ce que vous voudrez.

La femme de chambre sortit et rentra de suite avec la parure, elle pensait que madame Dunel ne pourrait résister à la vue de ces chiffons.

— Si madame voulait regarder un peu, dit-elle, elle verrait un chef-d’œuvre. Ces pensées de velours semées dans de flots de gaze maïs font un effet délicieux. Je n’ai jamais rien vu de plus joli que ce diadème et ces agrafes de pensées. La fille disposa la robe le mieux qu’elle put pour séduire la jeune femme quand elle tournerait les yeux et partit doucement.

Lydie ne s’était pas encore demandé ce qu’elle allait devenir. Elle souffrait de son mal présent et regrettait