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Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/91

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— Oui… non… dit la modiste embarrassée.

— Oui, reprit vivement Lydie, j’en suis certaine, maintenant. C’est là qu’est le péril dont vous vouliez me sauver. Parlez plus clairement. Je ne sais rien des choses de la vie. Je veux apprendre ce que j’ignore. Violette, dites-moi tous les secrets que vous savez ; je vous en prie, je le veux, ajouta-t-elle avec un ton de prière.

— Puisque vous l’exigez, je vous dirai ce qu’il est de votre intérêt de connaître, répondit la petite, mais non tout ce que je sais.

— Il y a donc bien des choses qui me sont inconnues ?

— Tant, que malgré les dangers que je vous voyais courir je ne pouvais me décider à déchirer le voile qui vous sépare du monde.

— Parlez, dit Lydie, en s’asseyant.

Violette se plaça sur un petit tabouret auprès de sa maîtresse.

— Qu’y a-t-il dans la vie que je ne connaisse pas ? continua mademoiselle de Cournon.

— L’amour.

— L’amour ? répéta Lydie ; mais je connais l’amour divin, puis l’amour filial.

— Non, non, l’amour seulement ; il n’a pas besoin d’autre qualification. Cet amour, c’est le bonheur ou le