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Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/159

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le parti de couvrir ses mouvements par la Sambre, et de percer la ligne des deux armées à Charleroi, point de leur jonction, manœuvrant avec rapidité et habileté. Il trouva ainsi, dans les secrets de l’art des moyens supplémentaires qui lui tinrent, lieu de cent mille hommes qui lui manquaient. Ce plan fut conçu et exécuté avec audace et sagesse. »

Troisième observation. – « Le caractère de plusieurs généraux avait été détrempé par les évènements de 1814 ; ils avaient perdu quelque chose de cette audace, de cette résolution et de cette confiance qui leur avaient valu tant de gloire et avaient tant contribué au succès des campagnes passées.

« 1° Le 15 juin, le troisième corps devait prendre les armes à trois heures du matin, et arriver devant Charleroi à dix heures ; il n’arriva qu’à trois heures après midi.

« 2° Le même jour, l’attaque des bois en avant de Fleurus, qui avait été ordonnée pour quatre heures après midi, n’eut lieu qu’à sept heures. La nuit survint avant qu’on pût entrer à Fleurus, où le projet du chef avait été de placer son quartier-général ce même jour. Cette