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Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/216

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sement de la Légion-d’Honneur, qui fut la récompense des services militaires, civils et judiciaires, réunit à côté l’un de l’autre le soldat, le savant, l’artiste, le prélat et le magistrat ; c’était comme le signe de réunion de tous les états, de tous les partis.


CHAPITRE V.
Le sang de la dynastie impériale est mêlé avec celui de toutes les maisons souveraines de l’Europe, celles de Russie, de Prusse, d’Angleterre, d’Autriche.

La maison impériale de France contracta des alliances avec toutes les familles souveraines de l’Europe. Le prince Eugène Napoléon, fils adoptif de l’Empereur, épousa la fille aînée du roi de Bavière, une des princesses les plus distinguées de son temps par sa beauté et par ses qualités morales. Cette alliance, contractée à Munich le 14 janvier 1806, remplit de bonheur la nation bavaroise. Le prince héréditaire de Bade, beau-frère de l’empereur de Russie, demanda en mariage la princesse Stéphanie, fille adoptive de l’empereur Napoléon ; ce mariage se célébra à Paris le 7 avril 1806. Le prince Jérôme Napoléon a épousé, le 22 août 1807, la fille aînée du roi de Wurtemberg, cousine germaine de l’empereur de Russie, du roi d’Angleterre et du roi de Prusse. D’autres alliances de